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Les stations-service offrent de plus en plus de réductions

Les prix du diesel et de l'essence quasiment au même niveau avec l'introduction du tax shift

Les mesures prises dans le cadre du tax shift ont eu un impact majeur sur l'évolution des prix du diesel et de l'essence. C'est ce qui ressort du deuxième rapport trimestriel 2018 de l'Observatoire des prix.

En 2014, l'année précédant le tax shift, le prix maximum de l'essence (1,6 euro/litre) était supérieur à celui du diesel (1,42 euro/litre). Entre 2014 et le premier semestre 2018, le prix maximum du diesel a toutefois augmenté de 1,9 % (pour atteindre 1,44 euro/litre), alors que celui de l'essence a diminué de 8,0 % (pour atteindre 1,47 euro/litre). Le prix maximum du diesel a même dépassé à plusieurs reprises celui de l'essence au cours du premier semestre 2018.

La disparition de la différence de prix entre le diesel et l'essence est une conséquence du tax shift. Entre 2014 et le premier semestre 2018, le prix du produit fini, qui est une composante importante du prix maximum, a évolué de la même manière pour les deux produits (-18 %), mais les accises sur l'essence n'ont augmenté que de 0,2 %, alors que celles du diesel ont progressé de 31,1 %.

Peter Van Herreweghe, directeur de l'Observatoire des prix

Les pompistes individuels sont libres d'octroyer une réduction sur les prix maximum, et il ressort de l'analyse que les réductions moyennes en Belgique ont augmenté tant pour l'essence que pour le diesel. Elles sont ainsi passées de 7,2 cents/litre en 2014 (moyenne annuelle) à 8,7 cents/litre au premier semestre 2018 pour l’essence 95. Quant au diesel, la remise a évolué de 8,1 cents/litre en 2014 à 10,3 cents/litre au premier semestre 2018. Ces réductions plus importantes sont probablement la conséquence d'une forte concurrence sur le marché.

Par rapport aux principaux pays voisins, les niveaux de prix de l'essence en Belgique étaient inférieurs de 4,5 % en moyenne pendant le premier semestre 2018, alors que ceux du diesel étaient en moyenne 4,5 % plus élevés.

La forte hausse du prix du pétrole au deuxième trimestre 2018 entraîne une hausse de l'inflation

Au deuxième trimestre 2018, l'inflation totale en Belgique a augmenté pour s’établir à 2,2 % en moyenne (contre 1,6 % au premier trimestre 2018). Cette hausse est principalement due à l'augmentation de l'inflation des produits énergétiques et, dans une bien moindre mesure, des produits alimentaires non transformés.

  • L'inflation des produits énergétiques a fortement augmenté au deuxième trimestre 2018 et s'élevait en moyenne à 7,6 % (contre 1,7 % au premier trimestre 2018). Ce sont surtout les carburants et le mazout de chauffage qui ont connu une hausse des prix. Cette hausse a atteint, en glissement annuel, respectivement 11,2 % et 22,8 % en moyenne (contre respectivement 2,8 % et 4,3 % au trimestre précédent), en raison d’une forte hausse du cours moyen du pétrole sur un an (en euro, +35 % contre +5,9 % au premier trimestre 2018).
  • L'inflation des produits alimentaires non transformés a fortement augmenté au deuxième trimestre 2018 (1,7 % contre 0,3 % au premier trimestre 2018). Cette hausse s'explique par l'augmentation de l'inflation des fruits (+5,4 % au deuxième trimestre 2018, notamment en raison d'une faible récolte de pommes et de poires en 2017) et du poisson (+4,5 %, notamment en raison de la forte hausse des prix en glissement annuel du poisson surgelé), alors que la baisse des prix des légumes était moins prononcée (-2,3 %, les prix étaient inférieurs à ceux de l'an dernier tant pour les pommes de terre que pour les légumes frais).

L’inflation totale des principaux pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas) s’est accélérée au deuxième trimestre 2018 pour atteindre 1,9 %, mais reste donc inférieure à celle de la Belgique.

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