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Comment repérer le greenwashing ?

42 % des sites web examinés se rendent coupables de pratiques commerciales déloyales

Certaines entreprises prétendent implicitement ou explicitement en faire plus pour l'environnement qu'elles ne le font réellement. Elles font paraître leurs produits ou services plus « verts » qu'ils ne le sont effectivement : elles pratiquent le greenwashing (ou écoblanchiment). Cette démarche vise à convaincre les consommateurs d’acheter leurs produits ou services. Cette pratique commerciale déloyale est rigoureusement interdite. Elle est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 80.000 euros (à multiplier par les décimes additionnels).

Pour inciter les consommateurs à consommer plus durablement, il est indispensable de disposer d’une information fiable, claire, pertinente, comparable et vérifiable sur les principaux impacts environnementaux des produits (biens et services) et/ou des organisations. Ce n'est qu'alors que vous pourrez, en tant que consommateur, prendre une décision d'achat « durable » en connaissance de cause.

 

Un nombre croissant d’entreprises utilisent des messages de communication axés sur l’environnement, l’écologie et le développement durable, surtout en vue de convaincre le consommateur d’acheter un produit ou un service plutôt que celui d’un concurrent.

 

Lorsque ces allégations sont fausses, présentées de manière trompeuse ou qu’elles ne peuvent pas être vérifiées, on parle d’écoblanchiment ou de greenwashing. Le vendeur trahit la vérité et présente ainsi son produit ou service comme plus écologique qu'il ne l'est réellement. Il s'agit d'une forme de pratique commerciale déloyale qui est interdite en Belgique. Les contrevenants risquent des amendes pouvant aller jusqu'à 80 .00 euros (à multiplier par les décimes additionnels).

 

Une campagne de contrôles menée en 2020 en Europe et axée sur le greenwashing a révélé que 344 sites web faisaient des allégations environnementales douteuses. Après un examen plus approfondi de ces sites web, il a été constaté que, dans plus de la moitié des cas, le vendeur ne fournissait pas d'informations suffisantes ou de preuves facilement accessibles pour que le consommateur puisse évaluer l'exactitude de l'allégation.

Dans 37 % des cas, l'allégation contenait des termes vagues et généraux tels que « conscient », « respectueux de l'environnement » et « durable » afin de donner au consommateur l'impression que le produit n'avait aucun impact négatif sur l'environnement. Enfin, des pratiques commerciales déloyales ont été constatées dans 42 % des cas.

L'inspection économique du SPF Economie a reçu 9 signalements de greenwashing en 2021.

Comment est-on induit en erreur ?

Toutes sortes d’organisations peuvent pratiquer le greenwashing. Il peut s'agir d'une entreprise, d'un fabricant ou d'une administration. Les allégations environnementales peuvent avoir trait aux effets sur l’environnement en général ou sur certains aspects de l’environnement tels que l’air, l’eau, le sol, les écosystèmes, la biodiversité ou le climat. Il peut s’agir de tous types de déclarations, informations, symboles, logos, illustrations et noms de marques, et même de certaines couleurs sur les emballages, étiquetages, publicités dans la presse, les médias sociaux, les sites internet, à la télévision...

Comment repérer le greenwashing ?

  1. Une substance réputée naturelle est mise en avant, comme le vinaigre, le citron ou l’amande douce alors que le produit n’en contient qu’une portion minime.
  2. Vous voyez des mots ou termes vagues, imprécis ou ambigus, qui ne sont pas définis clairement dans le message, tels que « pure nature », « non polluant », « bon pour la planète », « écologique », « respectueux de la nature », « durable », « préserve l’environnement », etc.
  3. Vous êtes face à un visuel trompeur comme des images, couleurs, signes, logos et symboles qui donnent une fausse impression. Par exemple, un symbole ou une couleur évoquant de manière évidente la nature sur l’emballage d’un produit ménager alors qu’il n’a aucun impact positif ou un impact positif minime sur l’environnement.
  4. Un label environnemental est apposé sur le produit. Il semble officiel et certifié par une instance indépendante alors qu’il a été créé par le fabricant.
  5. Une mise en avant hors sujet : l’accent est mis sur une action responsable que l’entreprise a menée mais qui est sans rapport avec le produit en question.
  6. L’information n’est pas crédible : l’utilisation d’un argument écologique pour mettre en avant un produit nocif pour la santé doit vous mettre la puce à l’oreille. Par exemple, une publicité pour le tabac ne peut jamais mettre en avant un avantage pour l’environnement alors que la culture du tabac nécessite beaucoup d’eau, l’utilisation de substances chimiques toxiques et contribue à la déforestation.
  7. Les informations pertinentes sur l’avantage écologique sont insuffisantes ou manquantes. Si par exemple l’allégation « matériau 100 % recyclé » figure sur un produit, il convient de préciser si elle se rapporte à l’emballage, à la totalité du produit ou à un certain élément. Autre exemple, si un fabricant affirme que son lave-linge consomme 30 % d'énergie en moins, il convient de préciser que cette économie d'énergie ne s'applique que lors de l’utilisation du programme économique.

En tant qu’entreprise, vous voulez savoir comment éviter le greenwashing ? Lisez les directives sur notre site web.

Vous avez été confronté à du greenwashing ? Signalez-le auprès du Point de contact du SPF Economie. L’Inspection économique l’analysera et pourra décider s’il y a lieu d’ouvrir une enquête pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses.

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