Nouvelle hausse du nombre de PME actives en Belgique
Près de 1,1 million de petites et moyennes entreprises étaient actives en Belgique en 2021, soit une croissance de plus de 4 % par rapport à l’année précédente. Selon les données publiées par le SPF Economie cela permet à la Belgique de se positionner parmi les bons élèves de l’Union européenne. Le nombre de faillites s’inscrit par ailleurs en forte baisse.
Le nombre de PME actives assujetties à la TVA en Belgique fin 2021 s’élevait à 1.092.955 entreprises, soit une hausse de 4,2 % par rapport à l’année précédente. Par rapport à 2020, le nombre de PME a fortement augmenté dans toutes les catégories par rapport à la tendance des dix dernières années, notamment pour celles ayant des salariés. Les PME employant de 10 à 49 salariés ont connu la plus forte croissance avec une augmentation de 5,1 % par rapport à 2020.
En ce qui concerne les deux dernières années (2020 et 2021), la hausse annuelle du nombre de PME dépasse exceptionnellement les 40.000 unités (40.145 en 2020 et 43.792 en 2021). La forte hausse de 2021 provient principalement d’une augmentation des créations (+ 114.546) due à la reprise économique post-Covid. Le nombre de cessations en 2021 (-70.170) a quasiment repris son niveau d’avant la crise sanitaire qui était de - 69.405 en 2019.
La densité des PME en Belgique était ainsi légèrement supérieure à la moyenne de l’Union européenne en 2021 (71 PME pour 1.000 habitants en Belgique contre 60 pour l’Union européenne). Parmi les 27 pays membres de l’UE, la Belgique se classe à la 12e place. Certains pays comme la République tchèque, la Slovaquie et le Portugal atteignent même une densité supérieure à 100 PME pour 1.000 habitants.
Les principaux secteurs en nombre de PME étaient les activités spécialisées, scientifiques et techniques (19,7 %), le commerce (17,3 %) et la construction (13,8 %), lesquels regroupent plus de la moitié des PME.
Les plus fortes augmentations des taux annuels de croissance sur les cinq dernières années (2016-2021) se sont produites dans les secteurs suivants :
- l’information et la communication (5,8 %) ;
- les autres activités de service (4,9 %) ;
- les activités spécialisées, scientifiques et techniques (4,8 %) ;
- le secteur de la construction (4,2 %).
Le nombre d’indépendants et d’aidants s’élevait, fin 2021, à 1.230.419, soit là aussi en croissance de 4 % par rapport à l’année précédente. Les branches d’activité où l’on dénombrait le plus d’indépendants et d’aidants sont les professions libérales, le commerce et l’industrie. Ces secteurs rassemblaient respectivement 32 %, 27,6 % et 23,7 % des indépendants.
Diminution des faillites
En 2021, 6.532 PME ont fait faillite, provoquant 17.379 pertes d’emplois, ce qui représente en moyenne 2,66 emplois perdus par faillite. Il s’agit d’une baisse de 9,2 % du nombre de faillites et de 9,6 % du nombre de postes de travail perdus par rapport à 2020, année qui affichait déjà des valeurs historiquement basses pour ces indicateurs. 2021 devient ainsi l’année ayant enregistré le moins de PME faisant aveu de faillite au cours des dix dernières années.
Cette forte diminution des faillites et pertes d’emplois associées au cours des années 2020 et 2021 trouve principalement son origine dans les mesures de sauvegarde des entreprises prises dans le cadre de la crise sanitaire.
Entre 2020 et 2021, le nombre de postes occupés a augmenté dans l’ensemble du secteur privé (+3,1 %) pour toutes les tailles de PME, notamment pour les petites entreprises (10 à 49 salariés) qui enregistrent la plus forte hausse, soit +3,7 %. Cette hausse résulte en partie d’un rattrapage par rapport à la baisse due à la crise du Covid-19 lors de la précédente période (-2 % entre 2019 et 2020).
L’augmentation du nombre de PME en Belgique est une preuve de la présence d’un réel esprit d’entreprendre qu’il convient de cultiver et protéger, notamment par le biais d’un travail de revalorisation du statut social des indépendants. Ces chiffres font aussi le constat de l’effectivité des mesures adoptées de protection contre les faillites dans le cadre de la crise énergétique. Le soutien important du gouvernement fédéral durant la pandémie a contribué à un redémarrage rapide de l’économie. Le conflit russo-ukrainien, dont on ne connaît pas la durée, requiert la même vigilance dans les mois à venir afin d’assurer la résilience économique de nos PME. En tant qu’acteurs déterminants de notre tissu économique, je continuerai de veiller, en 2023, à ce que le gouvernement fédéral accorde une attention particulière aux PME. En cette période difficile, il importe que le gouvernement envoie un signal fort aux entrepreneurs.
Découvrez plus d’informations et de thèmes en consultant la rubrique « PME et indépendants en chiffres » sur le site du SPF Economie :