Toujours plus de PME actives en Belgique

La Belgique comptait en 2022 près de 1,142 million de petites et moyennes entreprises actives. C’est une hausse de plus de 4,5 % par rapport à 2021. Le nombre de faillites a cependant augmenté pour revenir aux niveaux antérieurs à la crise sanitaire. Malgré une baisse du nombre d’employeurs PME, le nombre de postes occupés dans les PME a augmenté.

Le nombre de PME actives assujetties à la TVA en Belgique fin 2022 s’élevait à 1.141.700 entreprises, soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2021. Le nombre de PME a fortement augmenté dans toutes les catégories, mise à part les entreprises de 1 à 9 salariés, par rapport à la tendance des dix dernières années. Les PME sans salarié ont connu la plus forte croissance, avec une augmentation de 5,2 % par rapport à 2021. La Belgique se positionne d’ailleurs au 4^e rang parmi les 27 États membres de l’Union européenne (UE) en termes de proportion de micro-entreprises (moins de 10 salariés) : 95,6 % contre 93,7 % pour l’UE. 

Ces trois dernières années (2020 à 2022), le nombre de PME a connu une hausse exceptionnelle de 40.000 unités (40.145 en 2020, 43.792 en 2021 et 48.745 en 2022).

Malgré une augmentation du nombre de cessations d'activité (de 70.710 cessations en 2021 à 78.046 en 2022, soit +7.336), le nombre de PME a connu une plus forte augmentation en 2022 par rapport aux années précédentes. Cela résulte d’une augmentation encore plus importante du nombre de créations d’entreprises (de 114.546 en 2021 à 126.832 en 2022, soit +12.286). Il semble donc y avoir eu un double mouvement en 2022 : d’une part une augmentation du nombre de créations d'entreprises avec la reprise économique post-Covid ; d’autre part un plus grand nombre de cessations sous l’effet négatif de la crise énergétique.

La densité des PME en Belgique était ainsi légèrement supérieure à celle de la moyenne de l’UE en 2022 (74 PME pour 1.000 habitants en Belgique contre 64 pour l’UE). Parmi les 27 États membres de l’UE, la Belgique se classe à la 13^e place.

Les principaux secteurs d’activité des PME étaient les activités spécialisées, scientifiques et techniques (19,6 %), le commerce (16,5 %) et la construction (13,8 %). Ils représentent ensemble à peu près la moitié des PME.

Les plus fortes augmentations des taux annuels de croissance sur les cinq dernières années (2017-2022) se sont produites dans les secteurs suivants :

• l’information et la communication (5,3 %) ;
• les activités spécialisées, scientifiques et techniques (4,5 %) ;
• les autres activités de service (4,4 %) ;
• le secteur de la construction (4,4 %).

De plus en plus d’indépendants et d’aidants

Le nombre d’indépendants et d’aidants s’élevait, fin 2022, à 1.257.356, soit là aussi en croissance de 2,2 % par rapport à 2021. La majorité d’entre eux vivent en Région flamande (62 %) et travaillent principalement dans trois branches d’activité : les professions libérales (32,8 %), le commerce (26,9 %) et l’industrie (24 %). 63,3 % étaient affiliés au titre d’une activité principale, 25,7 % au titre d’une activité complémentaire et 11 % comme actifs après la pension.

L’augmentation du nombre de travailleurs indépendants est plus forte en Flandre (+2,4 %).

Dans l'ensemble, la croissance est plus élevée pour les indépendants à titre complémentaire (+3,2 %), les actifs après pension (+6,5 %) et les branches d’activité de l’industrie (+3,4 %) et des professions libérales (+4,6 %). 

Augmentation du nombre de faillites

En 2022, 9.265 PME ont fait faillite, provoquant 22.400 pertes d’emplois. Cela représente en moyenne 2,42 emplois perdus par faillite. En comparaison avec 2021, le nombre de faillites a augmenté de 41,8 % et le nombre de postes de travail perdus de 28,9 %. Les trois principaux secteurs concernés sont le commerce, la construction et l’horeca. Ils représentent ensemble 60,3 % des défaillances et 55,2 % des pertes d’emplois.

En 2021, en raison de la crise sanitaire, le gouvernement est intervenu en faveur des entreprises et un moratoire sur les faillites a été mis en œuvre. Cela a entraîné une diminution du nombre de faillites en 2021, avec pour conséquence logique qu’en 2022, le nombre de faillites est remonté à un niveau similaire à celui d'avant la crise sanitaire.

Hausse des postes occupés mais baisse du nombre d’employeurs PME 

Le nombre de postes de travail occupés au 31 décembre 2022 dans les PME du secteur privé en Belgique était de 1.782.960 sur un total de 3.084.684 pour l’ensemble des entreprises. La majorité des postes occupés se trouve donc dans des PME (57,8 %) alors que ces dernières représentent 99,4 % des entreprises employeurs ONSS.

Entre 2021 et 2022, le nombre de postes occupés a augmenté dans l’ensemble du secteur privé (+1,7 %), notamment pour les petites (10 à 49 salariés, +2,2 %) et les moyennes entreprises (50 à 249 salariés, +2,7 %). Seules les micro-entreprises (moins de 10 salariés) connaissent une légère baisse de leurs postes occupés (-0,1 %) en lien avec la diminution de leur nombre (-1 %).

La diminution de 0,5 % du nombre de PME employeurs du secteur privé entre 2021 et 2022 s’explique surtout par les difficultés rencontrées par les micro-entreprises (-1 %) lors de la crise énergétique. Les petites (+1,9 %) et moyennes (+2,7 %) entreprises ont en revanche augmenté durant la même période, dans le prolongement du rebond faisant suite à la crise du Covid-19.

La majorité des postes occupés au sein des PME du secteur privé en Belgique se concentre dans quatre secteurs, avec 970.262 postes occupés (54,4 % du total) au quatrième trimestre 2022. Ces quatre secteurs sont : le commerce (20 %), l’industrie manufacturière (13,7 %), la santé humaine et actions sociales (10,6 %) et la construction (10,2 %).

Ces chiffres de 2022 traduisent un effet de la crise sanitaire passée, avec un nombre de faillites croissant, mais nous témoigne aussi de la résilience et de la vitalité entrepreneuriale de notre pays : une croissance de 4.5% du nombre de PME. La densité des PME belges, dépassant légèrement la moyenne de l'UE, souligne la place cruciale de ces entreprises dans notre tissu économique, et la nécessité de continuer d’encourager l’esprit entrepreneurial. 

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