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Payer en festival oui, mais pas à n’importe quel prix !

Bracelets, QR-code, jetons… les organisateurs d’événements optent de plus en plus pour leurs propres moyens de paiement. Mais tout n’est pas permis en la matière. Cinq points d'intérêt à surveiller cet été.

La saison des festivals approche à grand pas. Les organisateurs optent de plus en plus pour leurs propres moyens de paiement (bracelets, QR-code, jetons…) et abandonnent les paiements en espèces et par Bancontact. Pour guider les visiteurs et les organisateurs, voici quelques points à surveiller cet été, car tout n’est pas permis.

1.   Informations claires sur les possibilités de paiement

L’organisateur a l’obligation, avant et pendant l’événement, d’informer clairement le visiteur sur les différentes possibilités de paiement. Il doit également préciser les produits ou services qui ne peuvent être achetés qu’avec les propres moyens de paiement de l’organisateur. À noter que lorsque le visiteur peut se procurer le propre moyen de paiement de l’organisateur sur place, il doit pouvoir le payer en espèces ou par voie électronique.

2.   Informations sur l’utilisation du propre moyen de paiement de l’organisateur

Avant que le visiteur achète ses billets, l’organisateur doit lui fournir les informations nécessaires sur son propre moyen de paiement et ses modalités d’utilisation : faut-il un smartphone et une connexion internet pour l’utiliser ? Y a-t-il des frais à payer ? Si oui, à combien s’élèvent-ils ? Y a-t-il un montant minimum d’utilisation ? Par exemple, n’existe-t-il que des cartes boissons à 10 euros, ou le visiteur peut-il seulement charger son bracelet par tranche de 20 euros ?

3.   Aperçu du solde et des montants payés

Pour les moyens de paiement qui nécessitent un chargement préalable, le solde et les montants déjà payés doivent pouvoir être consultés à tout moment. L’organisateur du festival n’est pas tenu de rembourser le solde, pour autant qu’il en ait informé le visiteur à l’avance et qu’il n’ait pas empêché le visiteur d’apurer le solde. En cas remboursement du solde, des frais administratifs peuvent être comptés, à condition qu’ils ne soient pas excessifs et que le visiteur en soit informé préalablement. Cela s’applique également aux conditions spécifiques liées au remboursement, comme un délai maximal, un formulaire à compléter… 

4.   Clarté sur les monnaies fictives

Les monnaies fictives utilisées dans certains festivals rendent la notion de dépense moins facilement perceptible. C’est la raison pour laquelle il est obligatoire d’afficher les prix en euros. La meilleure pratique consiste à systématiquement afficher le prix en euros à côté du montant en monnaie fictive pour chaque produit vendu. Un tableau de conversion (1 pièce = 2,5 euros ; 2 pièces = 5 euros, etc.) peut suffire, pour autant qu’il soit suffisamment clair pour le visiteur.

5.   Transparence sur les gobelets réutilisables

Les gobelets réutilisables assortis d’un système de caution ou de consigne sont de plus en plus utilisés. Avant et pendant l'événement, le visiteur doit recevoir des informations claires sur le fonctionnement et les modalités du système : pour quels récipients une caution est-elle demandée et à combien s'élève-t-elle ? Comment payer cette caution ? Comment la récupérer après l'événement ?

Étant donné que le système implique que le visiteur récupère sa caution en échange du gobelet, le montant de la caution ne doit pas être inclus dans le prix de la boisson. Toutefois, il est impératif d’indiquer clairement et à proximité immédiate de ces prix qu’il y a effectivement une caution, pour quels produits et à combien elle s’élève. Le visiteur doit toujours savoir à l’avance combien il devra effectivement payer.

Si le festival dispose de sa propre monnaie (et que la consigne est, par exemple, de 1 jeton), le même principe s'applique.

 

Vous constatez des pratiques contraires à ces principes ? Signalez-le via ConsumerConnect. L’Inspection économique du SPF Economie analysera le signalement et décidera éventuellement d’ouvrir une enquête pour mettre fin à ces pratiques.

 

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