Publié 29 novembre, 2024
Un magasin de meubles reçoit une amende pour « vente marseillaise »
Le SPF Economie a infligé une amende de 56.850 euros au magasin Les meubles Pirotte pour cause de « vente marseillaise ». Il s'agit de pratiques commerciales illégales par lesquelles les vendeurs font pression sur les clients pour qu'ils effectuent un achat non désiré et souvent défectueux, puis disparaissent dans la nature.
L'Inspection économique du SPF Economie a récemment infligé une amende de 56.850 euros à l’entreprise Les meubles Pirotte. Ce magasin de meubles s'est rendu coupable de plusieurs infractions graves, dont des pratiques commerciales trompeuses. En effet, les vendeurs donnaient l'impression que les clients recevaient des réductions importantes, alors que ce n’était pas le cas. En outre, ils donnaient de fausses informations sur la durée de validité des offres. Enfin, les prix étaient affichés au dos des photos placées sur les meubles, à un endroit où les clients ne pouvaient pas les voir facilement.
Il était aussi question de pratiques commerciales agressives, lors desquelles les consommateurs subissaient une pression importante et avaient le sentiment de ne pas pouvoir quitter le magasin sans avoir passé une commande.
De plus, Les meubles Pirotte n'ont pas tenu compte de la liste « Ne m’appelez plus ». Cette liste permet au consommateur d’indiquer, par son inscription, qu’il ne souhaite pas recevoir d’appels téléphoniques publicitaires.
Enfin, certaines informations obligatoires ne figuraient pas sur les formulaires de commande de l'entreprise.
Qu'est-ce que la vente marseillaise ?
Le magasin de meubles s’est rendu coupable de « vente marseillaise ». Ce piège bien organisé se produit principalement dans le secteur de l'ameublement et peut vous coûter plusieurs milliers d'euros.
Les clients sont invités (généralement par téléphone) à se rendre dans un « nouveau magasin » pour une vente exclusive de meubles, avec des promesses de cadeaux ou de réductions spectaculaires. En réalité, les clients sont soumis à une forte pression sur place et achètent contre leur gré des meubles (de qualité douteuse), souvent sans avoir le temps de comparer les prix dans d'autres magasins.
Le caractère temporaire des magasins (il s'agit souvent de simples entrepôts loués temporairement) et l'absence de suivi sont caractéristiques : après la vente, le magasin disparaît souvent et les clients sont abandonnés et ne disposent d’aucun soutien en cas de problème avec leur achat.
L'Inspection économique du SPF Economie reçoit chaque année des centaines de plaintes concernant cette pratique. Les contrevenants s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 80.000 euros. S'ils sont convaincus de tromperie sur les prix, cette amende maximale peut être portée à 200.000 euros. Si les clients sont mis sous pression et ont l'impression qu'ils ne peuvent pas quitter les lieux sans avoir effectué un achat, les coupables risquent jusqu'à 800.000 euros.
Comment vous protéger contre la « vente marseillaise » ?
- Refusez l'invitation. Vous avez reçu un appel vous invitant à une vente exclusive de meubles ? Soyez vigilant. Les promesses de cadeaux et de remises importantes sont souvent trompeuses. Raccrochez immédiatement et ne vous laissez pas tenter.
- Comparez les prix. Vous êtes intéressé par l'achat de meubles ? Prenez le temps de comparer les prix auprès de différents magasins et résistez aux remises personnelles temporaires accordées par le vendeur. Une vraie réduction reste valable même si vous prenez le temps de faire des recherches plus approfondies.
- Résistez à la pression. Vous vous sentez obligé de prendre une décision rapide ? Les vendeurs honnêtes vous laissent le temps de réfléchir. Ne vous laissez pas mettre sous pression et prenez le temps de réfléchir !
Vous êtes tombé dans le piège ?
Vous avez fait un achat et vous doutez de l'honnêteté du vendeur ? Dans ce cas, signalez-le à l'Inspection économique du SPF Economie via ConsumerConnect. Elle examinera votre signalement et pourra décider d'ouvrir une enquête pour mettre fin aux pratiques trompeuses.